BASA

- 149 - de Savoie. Les nobles seigneurs déclarèrent tenir en fief du comte, dans la Vallée d'Aoste, le vicomté, le vidomnat , la mistralerie, la perception·des impôts (1 ), sauf peut-être ceux du Valdigne, et la cinquième partie des provenances du Mont-Joux. Il est à remarquer que le vico,nte n'exerçait pas par lui-même le vidom– nat. Il. confiait cet emploi à d'autres seigneurs d'un rang inférieur. Les actes publics nous montrent les seigneurs de Gressan, puis les seigneurs de la Porte investis de cette charge. Celui qui en était revêtu portait , comme nous l'avons vu , le nom de vidom– ne (2). Le vicomte Godefroy .et ses frères rendirent aussj hommage au comte de Savoie pour les châteaux: de Fénis, de Challant, de Chatillon et de Rives. Ce der– nier était situé à Chatillon sur le mamelon de Saint– Clair (3) . C'étaient les seuls châteaux que possédaient (1) C'est ainsi que nous avons cru devoir rendre le mot latin assectamenta. (2) Ce magistrat existait aussi à Sion et à Genève. D'après M. l'abbé Fleury, Hist. de l'Eglise de Gendve, t. I. p. 97, le vidomne faisait la police de la ville jusqu'au coucher du soleil; il ne pouvait mettre en arrestation que les coupables de délits civils; il avait, en outre, l'intendance des prisons. Les attribu– tions du vidomne d'Aoste pouvaient être les mêmes que celles du vidomne de Genève. (3) On ne voit plus que les ruines de ce château. A ses pieds, se trouvait autrefois une bourgade " et castrum de Ri– ves, ubi burgum erat. " En septembre 1883, en faisant, au pied de ce mamelon, des excavations pour la construction de la voie ferrée, on a trouvé, à la profondeur de mètr. 3, 50 en– viron, cinquante cônes tronqués en pierre ollaire de la hauteur de I 5 centim. sur 7 de diamètre. Ce qui confirme les données