BASA

- ~50 - alors les seigneurs de Challant, en dehors de la tour de Bramafan et de Tourneuve qui leur appartenaient comme vicomtes; ils n' étaient pas encore montés au degré de puissance qu'ils conquirent plus lard. Ils reconnurent enfin relever du comte pour un grand nombre de possessions et surtout de droits féodaux. Nous n'entreprendrons pas la description de ces droits ; mais assurémeot ils offriraient une étude cu– rieuse aux amis du moyen âge. Cet acte de recon– naissance fut rédigé à l'évêché par le notaire Jacques Harberius, en présence de Jacques, abbé de Suse , de Jacques de la Porte, de Vuille rme de !'Archet, de Vuillerme Grossi, de Jacquemin de Valleise et de plusieurs gentilshommes étrangers (1). Un ancien écrit, de main inconnue, nous apprend que, lors de son srjour à Aoste en 12 42, Amédée IV restitua à ses seigneurs le château de Chenal si– tué au nord-ouest de l'église paroissiale de Saint-Ger– main. Ce château avait été confisqué et réduit sous la puissance du comte , par suite des vexations cri– antes que ses possesseurs exerçaient s:ir les voyageurs : car, à cette époque, la voie publique passait non loin de ce manoir. Les seigneurs de Chenal ayant garanti au comte la liberté de la route, .et ayant donné pour caution de leur promesse un des nobles de Challant, le comte voulut bien les remettre en possession de des anciens documents et de la tradition locale sur l'existence en ces lieux d'une bourgade, laquelle a été détruite par une inondation de la Doire ou du Marmore. (1) Recueil d1 franchises, etc.