BASA

- 161 - de son siège, comme il incombait à sa charge. Peu d'évêques on t déployé une activité comparable à la sienne dans l'administration de la mense et ont réalisé à son profit d'aussi nombren.ses acquisitions. Celle sollicitude pour les intérêts matériels de l'évêché est très estimable dans un prélat;. elle le met en mesure ùe répandre de plus grands bienfaits dans le sein des indigents et des églises , et te nd à assurer les mèmes avantages à ses successeurs. li ei:1t aussi constaté par ! 'expérience des siècles que là où les églises et les monastères sont contraints de lutter contre les premières nécessités de la vie, la discipline ecclésiastique et la ferveur religieuse sont loin de fleurir. Boniface s'occupa avec ardeur du temporel de l'évêché, accomplissant ainsi un devoir de sa charge et se créant par là même des ressoui·ces précieuses pour les œuvres de foi et de miséricorde. A ce zèle pour les droits de la mense, notre évêque alliait merveilleusement la vertu de charité. Nous avons consigné bon nombre de donations faites en sa faveur et au profit de la mense épiscopale. Que prouve ce fait ? sinon la confiance religieuse que le bon pasteur savait inspirer à ses ouailles, et la charité de son cœui-, qui devait, à_ coup sûr, se traduire en aumônes et en œuvres pies : car, en au– cun temps, les fidèles ne se dépouillent volontaire– ment de leurs biens en faveul'. de l'Eglise, qu'autant qu'ils voient ses ministres en faire un saint usage. La charité de notre Bienheureux n'éclate pas moins 11