BASA
- 162 - dans son éloignement pour les procès. Nous l'avons vu, les difficultés qu'il eut avec ses vassaux ou avec . les chanoines furent résolues, presque toutes, par des compromis et des commissions arb itrales. Une profonde humilité brillait li côté de cet amour de la paix. Pourquoi Boniface ne porta-t--il pas ses différends et ses controverses aux tribunaux supérieurs du Saint-Siége, du comte ùe Savoie, du métropolitàin ou des évêques voisins ? Pourquoi se traita-t-il comme un simple ecclésiastique, se soumettant spontanément à l'arbitrage des chanoines et des autres prêtres de son diocèse ? Cette conduite ne s'explique que par l'esprit d'humilité dont était animé notre Bienheureux. Fort de la justice de ses causes .et confiant dans les lumières des membres de son cl'ergé, il s'abaissait volontiers devant ses inférieurs, pour en attendre le jugement qu'il lem aurait plu de rendre. De tant d'actes d'inféodations, que notre prélat stipula en faveur de ses vassaux, il ne retirait que de petits reyenus. Nous le voyons se contenter, le plus souvent, de la redevance de quelques sols et de quelques denrées. Bel exemple de désintéressement! Ce grand nombre de fiefs mouvant de la .mense pou– vait constituer, en fin de compte, une dotation con– sidérable en faveur de l'évêque; toutefois, l'exiguïlc des tribu ts assignés à chacun de ces fiefs montre l'es– prit de détachement de notre Bienheureux. Si Boniface soutint avec vigueur les droits de son siège, il ne participa point cependant à la gestion des
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