BASA

- 163 - affaires publiques du pays. La nature de son m1ms– tère spirituel ne réclamait pas cette ingérence. En efiet, son nom n'apparaît nulle part dans les actes concernant le gonvernement civil de la Vallée et des Etats de Savoie.· Le palais épiscopal fut sans doute à la disposition du comte de Savoie , lors des fréqt;e nls séjours qu'il fit à Aoste, pour la rédaction et l'expédition de plusieurs actes publics; mais le nom de Boniface n'y fi gu re point. Tandis que tant d'autres prélats de son temps prirent une part active et importante à l'admi·· nistration de la chose publique, il est remarqnable de YOir notre évêque ne songer qu'a procurer le bien spirituel de son peuple, loin du tumulte du siècle, et mene r une vie complètement unie à Dieu. C'est que son âme abhorrait les flatteries, les vanités et les rusee du monde; elle recherchait avec empressement les cho~es célestes, tout en accomplissant ses devoirs de pasteur. Notre Bienheureux n'oublia pas, sur le trône épis– copal, les engagements sacrés de l'état religieux qu'il arnit embrassé dans sa jeunesse. Il aima à garder t'.ans son palais la régularité qu'il avait pratiquée dans le cloître, et s'entoura de religie ux édifiants, afin · de se maintenir dans la ferveur primitive. Les actes pu, hlies nous révèlent les noms de Hugues, « c!Janoine de Saint-Gilles et chapelain de l'évêque, » de Vuil– lerme, de Martin et de Valfred, « frères convers de la maison épiscopale. » Cc zèle pour sa sanctification est admirable dans la personne de notre prélat.

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