BASA
- 166 en quelque sorte, que cette rénovation surnaturelle de la vie tout entière se manifeste par un phénomène opposé. La bonne odeur de la sainteté se produi t pen– dant la vie et, le plus souvent, après la mort. Une foule de saints, saint Marcel pape, saint Dominique, saint Isidore laboureur, etc., répandirent, après leur mort, dans leur tombeau , un parfum doux et péné– trant. L'odeur suave , qui sortit du corps du Bien– heureux Boniface, à l'ouverture de son tombeau, est donc un indice sûr de la supériorité des vertus qu'il pratiqua pendant sa vie. En l'absence de documents positifs , il ne nous e~t pas donné de relever tous les traits de sainteté qui brillèrent dans le Bienheureux Boniface de .Valpergue. Ce que nous venons de dire , et les témoignages du chanoine Gallizia, des auteu rs de la Gallia Cliristiana, de l'abbé Massa, que nous avons produits au com– mencement de cette étude, doivent suffire à notre édification. Ajoutons-y les détai ls que nous donne le P. Fr. Genaud, dans son histoire manuscrite des évê– ques d'Aoste (1). Cet fÎcrivain peint au vif la vie intime du Servitem· de Dieu : « Préférant, dit-.il , les biens célestes aux biens terrestres , il mena la vie d'un bienheureux du ciel plutôt que celle d'un mor– tel. Il fut sobre dans sa nourriture, simple dans ses vêtements, réservé dans ses discours. Il se montra Je consolateur des affligés, le père des pauvres, et (r) De Rev. Augustanae Salassornm Ecclesiae Episcopis histo• riographica Narratio, 1625 .
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