BASA
- 469 - Cet hommage religieux rendu au Bienheureux Boni– face de Valpergue, quarante-huit ans après sa moi·t, par un de ses illustres successeurs, est de la plus haute signification. Le culte, que l'Eglise catholique décerne aux habitants de la gloire céleste , pouvait– il être exprimé d'une manière plus explicite, plus formelle ? . Nicolas Bersatori qualifie de Bienheureux l'évêque Boniface, parle de la relévation de son corps, fonde une prébende et un autel en son hon– neur, associe son nom à celui des plus grands saints honorés dans l'Eglise. Quoi de plus expressif? et c'est un évêque qui pose cette couronne glorieuse sur le front de notre prélat ! Peut-on s'empêcher de voir dans cet acte dA, fondation une preuve manifoste du culte public, dont le Serviteur de Dieu était l"ob– jet, peu d'années après sa ·mort ? Le nom patronymique de Valpergue ne se lit pas, il est vrai, dans le document cité. Mais cette omission ne fait rien à la chose. Nous n'avons dans la série des évêques d'Aoste que deux prélats ùu nom de Boni– face : Boniface de Valpergue et Boniface de Challant. Or, celui-ci, bien qu ïl soit appelé bienheureux par quelques chroniqueurs, est mort en 1376, tandis que l'acte cité porte la date de 1291 (1). Au su rplus, aucun bienhem·eux du nom de Boniface, si ce n'est (1) Besson, dans ses Mémo ires pour l'Hist. ecclés., p. 25 5, parle de la fondation de la chapelle de Ste Madeleine dans les termes suivants : « Il (Nicolas Bersatori) fonda en 1291 nne vicairie perpétuelle et un autel à l'honneur de S. Nicolas, de Ste Catherine, de Ste Marie Magdeleine et du Bienheureux Boniface de Valpergue. ,.
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