BASA

~ 70 - notre saint prélat, n'a reçu les honneurs du culte religieux dans l'église Cathédrale ri'Aoste. Le pieux proj et de Nicolas Bersatori reçut son exé– cution. L'autel fut effectivement érigé en la Cathé– drale et placé sous le titre principal de sainte Made– leine. Il était situé sur l'ancien jubé du chœur, du côté de l'épître, près de l'autel de saint Michel. Les deux autels, .après avoir traversé plusieurs siècles, furent dé– molis en 1768, sur l'ordre de Mgr de Sales, et le titre de chacun d'eux fut fixé aux deux autels inférieurs, les– quels disparurent eux-mêm~s, en 1838 avec le jubé. Les sentiments de vénération religieuse pour le Bienheureux Boniface, que nous voyons professés si hautement par l'évêque Nicolas, étaient partagés par les fidèles. En effet, l'ancien registre des revenus de la Cathédrale compilé en ~ 302, d'oi·dre du chapitre, par le chanoine official Rodolphe de Foschia, nous apprend qu 'une lampe brûlait devant le tombeau du Bienheureux Boniface et que le seigneur Jacques de Cyvois (Saint-Nicolas) devait, pour son entretien, quinze livres (1). Les lampes ardentes dans les églises ne doivent-elles pas être regardées comme un signe de culle public ? En aucun temps, elles ne furent au– torisées, si ce n'est en l'honneur des Serviteurs de Dieu, dont la réputation de sainteté était bien établie. Evidemment, dès la fin du treizième siècle, il y avait affluence de peuple et concours de prières au tom- (1) « Item ante tumbam beati Bonifacii est una (lampas) pro qua administranda çlominus Iacobus de Cyvoes debet XV. li– bras, quas donavit la Beguina. »Lib. R~dd. Cap. Aug. f. CXIX.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=