BASA
-6- Aussitôt que j'appris cette nouvelle, je voulus m'in– former si les vestiges signalés existaient encore et si la voix publique continuait à les attribuer aux S.a– lasses. Je me rendis donc à Donnas avec l'intention de m'adresser à quelques personnes capables de me fournir d<'s renseignements exacts. Je rencontrai par hasard M. lexpert Ma ngola, qui connaît parfaitement la topographie de sa commun:. Je ne pouvais faire une meilleure rencontre. Ap1·ès avoir accepté la prise de tabac, qu'il offre si volontiers aux personnes de sa connaissance, je lui fis connaître le but de ma promenade. Voici, en substance, notre conversation : « Les vestiges de celle route ancienne, ·me dit~il, existent encortl en plusieurs endroits. Si vous le désirez, je me ferais un plaisir d'aller vous les montrer. Mais il nous faudl'a monter jusqu'au Sanctuaire de N. D. de la Garde, à Perlo, et de là, revenir sm· Donnas, en suivant les traces de cette route, qu'on ne retrouve plus que par in– terrnlles, soull des touffes de châtaigniers ou de chê– nes, tantôt entre des ravins, tantôt sur quelques pla– teaux élevés . - N'importent les difficultés, lui ré– pondis-je; j'accepte volontiers votre proposition et nous irons ensemble voir ces restes de l'antique route des Salasses. » Aussitôt nous fixons Je jonr du ren– dez-vous. Au jour dit, M. Mangola vint me trouver à Pont– Saint-Martin. Nous fùmes bientôt en rnute. Tandis que nou's gravissons la colline de Perlo, mon compa-
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