BASA
-4- tudes pastorales, d'assister aux synodes diocésains qu'il a dû convoquer, de le suivre dans le cours de ses visites paroh;sialrs, d'entendre la parole de vie s'échap– per de ses lèvres éloquentes, de le voir travailler avec ardeur au maintien de la discipline ecclésiasti– que et à la réforme des bonnes mœurs de ses ouailles. Que ne nous est-il aussi donné de pénétrer dans le sanctuaire de son âme, et d'y considérer les belles vertus de foi, de charité, de patience, d'hGmilita et de cliasteté s'épanouissant en fruits exquis de sainteté ? .Malheu– reusement, aucun chroniqueur ne s'est plu à mettre en relief le coté surnaturel de la vie de notre saint prélat, a~cune plume n'a songé à consigner dans nos annales historiques les actes spirituels de son épiscopat. Ou si jamais celte étude édifiante a été faite, elle s'est perdue dans le cours des âges. L'histoire ne nous a guère transmis de l'administration du bien– heureux Boniface que des détails d'ordre temporel. Ventes, acquisitions, transactions, actes mulliples rela– tifs aux droits de la mense épiscopale, voilà ce que nous trouvons avec profusion dans les chartes con– temporaines. Est-il étonnant que les titres de l'ordre temporel aient été conservés plutôt que ceux de l'ordre spirituel ? Qui ne sait que l'on est, en général, plus ·soigneux de sauvegarder les droits temporels qui in– tcressent aussi les successeurs, que de léguer à la postérité le récit de faits personnels ? Les historiens du XIII" siècle sont très rares dans nos éontrées al– pestres. On agissait plus qu'on n'écrivait.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=