BASA

pour le tumulte du monde ; la solitude l'attirait par un charme invincible. Au milieu même des domaines paternels, s'élevait la célèbre abbaye de Saint-Bénigne de Fructnaire, fondée, vers 998, par ses pieux ancêtres, au nombre desquels on compte saint Guillaume d'Ivrée, abbé de Saint-Bénigne de Dijon (1 ). Le monastère de Fruc– tuaire rayonnait alors du plus vif éclat et était deven u une pépinière de saints. Le choix de Boniface fut bientôt arrêté. Il courut se réfngier dans cet asile sacré, pour y vaquer paisibLment a!lx œuvres spiri– tuelles. Il y fil, en peu de temps, de tels prngrès dans la vie reLgieuse que ses vertns et son sarni r excitèrent l'admiration dn monastère et du public. Tels sont les détails pleins d'intérêt que nous fournissent sur la jeunesse de Bon iface Gallizia (2) et Tenivelli (3), écrivant documents puisés dans la Chronique maison de Valpergue. les historiens d'après des de la noble De là, faut-il, avec ces deux auteurs, le faire monter directement sur le siège épiscopal d'Aoste? Le silence, que garde la Chronique de Valpergue sur le séjour de Boniface au monastère de Saint--Ours, ne dé!ruit pas cette partie de son existence. Ce n'est qu'un argument négatif qu'élimine facil ement l'argument positif tiré du témoignage dr, plusieurs historiens ou cbroni- (1) H istoire de S. Guillaum8 d'lvré~ par l'abbé J. Croset– Mouchet, pag. i1 4. 2) Alti, etc., tom. 3. (3) Biografia piemontese, dec. 4, part. 2. p. 119.

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