BASA
et à l'usage d'une cham~re et d'un coffre que t~ chapitre lui avait accordé et qu'il lui avait ensuite retiré. li se plaignait aussi de la violation de cen– sures ·et de quelques paroles injuneuses de la part des chanoines. A son tour, le prieur Herluin récla– mait du prélat certaines redevances et certaines sommes d'argent. L'archevêque de Tarentaise, Bernard, étant venu à Aoste en 1221, les deux parties s'empres– sèrent de lui soumettre la controverse qui les divisait. Il fut aisé au métropolitain de les pacifier. Il recom– manda à l'évêque d'accorder un plein pardon au chapitre de Saint-Ours et de le prend1e sous sa pro– tection en toute occasion. D'autre part, il obligea le chapitre à donner annuellement au prélat, en bénéfice personnel, dix muids ( 1) de seigle. C'est ainsi que fut éteint ce différend sans tant de contestation et de formali– tés juridiques. La parole du métropolitain suffit à l'affaire. Le prieur Herluin promit respect et hommage à l'évê– que comme à son supérieur, et Boniface, sans aucun sentiment de rancune, l'admit aù baiser de paix. Plusieurs témoins assistèrent à cet acte de réconcilia- . . lion : J,acques, prévôt d'lvrée, Falco, doyen de l\foû- tiers, maîlre 'Rodolphe de Bri·ançon, Jofroy, Aymon de · Saint-Etienne, Jacques de ev:ins, Bernard, chanoines de la Cathédrale (2). Ce fait seul prouve que le bienheureux · Boniface de Valpergue fut prieur de Saint-Ours, avant sa (1) Le muid valait douze hémines acfüèlles. (2) Archives de l'évlché..
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