BASA

- 96 - peu de pain suffira pour soutenir Jeurs forces toutes consacrées à la prière et à la sanctification des âmes. Trois Congrégations distinctes, bien que réunies sous la règle canonique de saint Augustin, fixent surtout l'attention de la charité publique et se produisent avec éclat. Ce sont celles de Saint-Ours, du Mont-Joux et de Saint-Gilles de Verrès. Leurs religieux se partagent une foule d' églises dans Je diocèse et âilleurs. En seconde ligne, paraissent les Bénédictins. L'abbaye de Fructuaire a la juridiction sur les églises de Cbam– bave et d'Arnad; l'abbaye d'Ainay de Lyon possède celles de Quart, de Nus, de Saint-Bartbélemy et de Saint-Vincent ; le prieuré de Saint-Victor de Genève celles de Sainte-Hélène, de Sarre et de Cbesalet. Les communautés de femmes n'ont pas encore fait leur apparition. Ce ne sera que dans le siècle suivant que les chanoinesses de Sainte-Catherine viendront s'installer sur Je sol hospitalier d'Aoste, et donner Je spectacle édifiant de leurs vertus. Dans le douzième siècle, nous voyons les hommes seuls professer l'é tat religieux, mais c'est avec un élan et une ferveur admirable. Les actes multipliés de générosité des fidèles à leur égard, et l'absence de tout document qui fasse la moindre allu– sion à des abus de leur part, montrent au grand jour leur dévouement au bien des âmes et la sainteté de leur conduite. L'institut régénéré de Saint-Ours surtout sentait la vie bouillonner dans son sein; il regorgeait de ll Ujets; il fallait ouvrir une issue à celle surabondance de vie.

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