BASA

- 113 - au midi de l'église collégiale (1). Le premier document, qui nous révèle son existence, appartient à la 3' férie de décembre 117 7. Ce document rapporte la dona– tion qu'en ce jour Jacques fit à l'hôpital de la Porte– Saint-Ours et à ses desservants d'un clos, avec vi gne, arbres et maison, qu'il avait au hameau de la Crélaz, sur le territoire de Saint-Christophe (2). Ces hôpitaux, que nous voyons apparaître dans l'histoire du diocèse d'Aoste, n'avaient pas seulement pour but l'assistance des malades, comme leur des– tination dans le dix-neuvième siècle semblerait l'indi– quer. Au moyen âge, les hôpitaux s'élevaient par la générosité chrétienne, et se multipliaient sur tous les points pour venir, en général, au secours de l'huma– nitc soufTrante. Recouvrer et soigner les malades, rece– voir et nourrir les pèlerins et les pauvres voyageurs, distribuer des aumônes aux indigents, telles étaient les œuvres de mi séricorde qui s'exerç~ient dans les hôpitaux ; c'étaient des maisons hospitalières dans la large acception du mot. Qui pourrait dire les immenses services que ces établissements rendirent à la société jusqu'au dix-huitième siècle? Ils doivent être d'autant pl us appréciés que la bienfaisance légale et les voies de communication faisaient défaut en ces temps, qui, à tout prendre, n'étaient pas plus malheureux que les nôtres, même au point de vue matériel. (1) Neuvième bulletin de la Société académique d' Aoste. Mémoire sur les anciens hôpitaux par M. le chan. Marguerettaz. ( 2) J(al . S. Ursi, f. LXXIII.

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