BASA
- 120 - avec la qualification de prieur de la chartreuse de Meyria el d'évêque élu d'Aoste (1 ). Guigo possédait toute la confiance du bienheureux Humbert IIJ, comte de Savoie. Ces deux. saintes àmes se comprenaient parfaitement; éprises d'un ardent amour pour la vie reli gieuse, elles étaient heureuses de con– courir à la fondation de monastères, pour y recueillir le plus grand nombre possible de fervents chrétiens; elles trava illaient en même temps d' une mani ère effi– cace aux progrès de la civilisation matérielle. Désireux d'é tablir une chartreuse à Aillon en Savoie, et de doter la nou velle ma ison dfl terres considérables, le comte Humbert se servit à cette fin du prieur Guigo (2). (1) Le titre publié par Guichenon porte la date du jour de l'Assomption 1185 . Cette date est fautive, parce qu'il est cer– tain que Guigo était évêque d'Aoste dès II8o. D'autre part, comme nous verrons bientôt, Guichenon fait Guigo évêque en l 184; le même personnage pouvait-il n' être qu'évêque élu en l 185 ? Morozzo dans son ouvrage Theatrum c/Jronologicwn sacri Cartusiensis Ordinis, Taurini 1681, assigne au titre susdit d 'af– franchissement la date de l 195 . Cette date est encore moins exacte. Le successeur de Guigo siègeait au moins dès le com– mencement de l 186. Nous croyons nous rapprocher de la vérité, en fixan t ce titre à l'an 1180. (2) Guichenon, H ist. Généal. de la Ma ison de Savoie, t. l. pag. 237, et t. lV. Preuves, pag. 43, rapporte à l' an 11 84 la fondation ou plutot la dotation de la chartreuse d 'Aillon; elle doit remonter à quelques années auparavant , Guigo étant qua– lifié d'évêque dans cet acte, per inanum domini Gnigonis vene– rabilis Augustensis episcopi, tune temporis prioris Maiorevi. Les auteurs de la Gallia C/Jristiana (tom. xn, 811) attribuent la fon– dation de ce monastère à l'an r 143. Cette date ne saurait être admise; car, en cette année, k comte Humbert était dans un âcre tendre, et ne régnait pas encore en Savoie. De plus, ils c~nfondent notre prélat Guigo avec l'évêque Hugues, qui mou– rut vers I 143.
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