BASA

- 125 - bénédictins de la célèbre abbaye. Inutile de chercher à découvrir les motifs de cet abandon de leur part En 11 81 , Ai mon, archevêque de Tarentaise, vint à Aoste. Il se rendit avec l'évêque Guigo el Rodolphe, prieur de Saint-Ours, dans la paroisse de Chambave. C'était pour y assister à l'acte d'investiture 'lue le prévôt de Saint-Bénigne de Fructuaire, Anlucion, devait donner à Valbert, préYôl de Verrès, des églises de Chamba ve el d'Arnad el de tous les biens que l'abbaye possédait dépendamment de ces deux églises. Arducion agissait au nom de son abbé Henri et de tous ses confrères. La cérémonie eut lieu, le 31 mai, arec un grand apparat, le concours du vicomte 11oson, et celui de plusieurs chanoines el clercs de la Tan~n­ taise et du diocèse. Les deux prélats chaulèrent la messe dans l'église de Chambave, el, les chandelles allumées, ils prononcèrent l'excommunication contre tous ceux qui auraient osé impugner l'acte de cession qui venait de se faire el qui avait été préalabl ement approuvée par le pape Alexandre Ill. Les moines Mnédictins de Fructuaire ne se r6servèrent que le cens annuel de dix sols (1). Une autre question réclama l'attention de l'arche– vêque Aimon à Aoste. L'évêque Gnigo avait une con– troverse pendante avec le monastère de Saint-Ou·rs, au sujet des églises de Villeneuvé, de Saint Pierré, de Gressan et de la Valleise (Perlo). En sa qualité (1) Hist. patr. Mon. Ch. u; 1088.