BASA

159 - l'évêque Jean se trouva mieux, comme il le déclara à plusieurs personnes. Dans l'église de saint Félix de cette même ville, un vieux religieux, aveugl e depuis près de sept ans, fut présenté par ses confrères au serviteur de Dieu, avec instances pour qu'il lui imposâ t les mains. L'homme de Dieu, un peu ému et troublé à leurs prières, toucha avec sa salive, en forme de signe de croix, les ye ux du malade et le renvoya chez lui. Le lendemain, pendant que le se rviteur de Dieu célébra:t la messe dans la cité, les mêmes reli gieux , ac– compagnés de la foule du clergé et du peuple, lui cond uisirent à l'église J'aveugle miraculeusement guéri, pour rendre gràces à Dieu el à son se rviteur d'un prodige aussi écla tant. Ce religieux avait si bien re– couvré la vue qu'il pût lire distinc tement les carac– tères les plus fins, ainsi que nous en arnns été témoin. » « Nous ne devons pas passer sous silence qu'au milieu des démonstrations publiques dont il était l'ob– jet de la p;irt des nobles et des grands, et au faite des honneurs, le serviteur de Dieu avait so in de prémunir sa vertu contre toute atteinte de l'orgueil et de la vanité. A certains moments, il se retirait à l'écart; et, se prosternant à terre, il répandait de– ' vanl le Seigneur ses prières et ses larmes, et rap- pelait à ~on souven ir sa cond ition, son origine, la misère de l'homme. Après s'être ainsi secrètement humilié et avoir brisé son cœur, il retournait au milieu des siens. »