BASA
- 160 - Cette lettre de Valbert, produite par les Bollan– distes, porte tous les caractères de l'authenticité. Tout en mettant en lumière les prodiges écla tants opérés par sai nt Pierre li , elle nous révèle la sin– cérité de l'auteur, son esprit de foi et de piété. Au contact du serviteur de Dieu, Valbert n'a pu que se fortifier et acquérir, à un haut degré, les vertus pro– pres aux fonctions éminentes de l'épiscopat. En 11 91, nous ne savons en quel mois, le comte de Savoie, Thomas I, vi nt à Aoi>te. Assisté de so n tuteur Boniface, marquis de Montferrat, il voulut, avant tout, apla11ir les difficultés qu'il avait avec notre prélat. li confirma la renonciation au"- dépouilles des évêques défunts déja faite par son aïeul Amédée Ill, et déferrdit sévèrement à ses officiers de s'ap– proprier quoi que ce fût des biens meubles ou im– meubles de l'évêque à son décès . De plus, comme l'évêque avait, selon la coutume, le droit de perce– voir pour son église le tiers des tailles et du péage, tant dans la cité que dans le faubourg de Saint– Ours, le comte Thomas réintégra Valbert dans les anciens droits de la mense. Enfin, le prince notifia publiquement qu'il prenait sous sa protection i>péciale les maisons, les biens et toutes les possessions de l'évêché et des deux chapitres de la cathédrale et de la collégiale. A cet acte de justice envers les per– sonnes ecclésiastiques du diocèse prirent part Lambert, éYêque de Maurienne, Boson, vicomte d'Aoste, Jac– ques de la Porte-Saint-Ours, Vuillerme de Nus et
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