BASA

- 16·9 - désolaient son peuple; il était surtout témoin des con– cussions et des insolences dont se rendaient coupables les officiers rapaces du fisc (1). Les valdôtains irrités se montraient las de la domination des comtes de Savoie. Les dernières années du règne d'Humbert III avaient été malheureuses ; le prince lui-même avait été mis au ban de l'empire. Aussi sage politique que sujet dévoué, Valbert crut que le meilleur moyen <l 'étoulfer la sédition et de ramener les esprits à la fidélité due à leur prince, était de solliciter dn comte Thomas une sorte de statut, qui garantît à la fois les droits du souverain et les anciennes coutumes du pays. li avait déja recourn à l'empereur Frédéric Barbe– rousse el à son fils Henri VI, pour obtenir d'eux un décret impérial qui maintînt l'ordre et la paix dans la Vallée. Ses voyages a Pavie ~t à Bàle paraissent n'avoir eu d'autre but; mais ses démarches de– meurèrent infructueuses. Le fils d'Humbert III, Tho– mas I, s'annonçait comme un grand prince, ferme dans ses desseins, prompt à l'exécution. Ne désirant que le bonheur de ses sujets, il voulut Lien acquiescer au conseil de l'évêque, qui était à même de connaître les dispositions des ·esprits. Il octroya donc à la citA d'Aoste et à ses faubourgs une charte de libertés (2). (r) C'est ce que signifient les premiers mots de la charte, " visis et cognitis calamitatibus et eciam oppressionibus et iniuriis illatis. » (2) « Trado civitatem Auguste cum suburbiis consilio Epis– copi vValberti et baronum meorum libertati. " H

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=