BASA
- 178 - Nous avons déjà vu que l'hôpital de la Porle– Saint-Ours avait des propriétés à la Crétaz, dans la paroisse de Saint-Christophe. Cette année, il les agrandit, en achetant d'Ebrard, pour le montant de vingt sols, tous les biens que celui-ci possédait dans celle région. Gunberga, mère d'Ebrard, approuva celle vente (1). On sait que les lépreux, assez nombreux, dans le moyen-âge, étaient séquestrés de la société humaine et renfermés dans des maisons spéciales de santé. La Vallée d'Aoste a été dotée, dès les temps les plus reculés, de sa léproserie appelée communément la l\falàdière (2). Elle était située dans la plaine de Saint-Christophe et avait sa chapelle dédiée à Sainte– Madeleine. Le premier document, qui nous révèle son existence, remonte à la '1 ° férie d'octobre 1194. Il a trait à un acte de donation que Guillaume fit à l'église Sainte-Marie-Madeleine de Maladeria et à ses infirmes, de deux pièces de terre sises à Sinzo (3). La charité chrétienne du moyen âge n'oubliait ainsi aucune des classes déshéritées de l'humanité. Il y a plus, elle aimait à les placer sous la protection de quelque saint. De fait, ce n'est pas l'établissement civil des lépreux, mais l'église de Sainte-'.\farie-Made– leine avec ses infirmes qui est nommée ici. C'est que, dans le douzième siècie, lou t est surnaturalisé et revêt un caractère religieux. (1) Hist. patr. Mon. Ch. II. n65. (2) Il y avait aussi à Donnas une léproserie ou Maladière. (;) Hist. patr. Mon. 1167.
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