BASA
- 26 - . aulre chose qu'un monceau de pierres entassées sans ordre, el a ceci de particulier qu'il est en état per– manent de construction, parce que les gens du pays, en passant par là, ont l'habitude d'y jeter une nou– velle pierre. Quelle est l'origine de ce monument ? Une légende porte que, vers l'an 530, un sec tateur d'Arius au– rait été mis à mort el enterré dans ce lieu par des personnes qui voulaient l'empêcher d'aller prêcher plus loin ses erreurs ; chaque pierre qu 'on lance Bur ce monceau serait comme un nouvel anathème lancé con– tre cet arien. D'autres racontent que ce tas recouvre le tombeau d'un saint prêtre décédé en ce lieu , et le voyageur ne déposerait là son caillou que pour bénir sa mémoire. Une troisième opinion , qui n'en est pas une, prétend que ces pierres font allusion au grand nombre d'ecclesiastiques nes dans la vallée de Brusson et d'Ayas. Des fouilles incomplètes ont été faites récemment ; mais on ne trouva, au-dessous de ce monceau, que la roche vive de la montagne. L'auteur de cet article , s'appuyant sur l'origine celtique du mot il'loël et de plusb urs antres mots pa– tois de Brusson et d'Ayas, s'appuyant surtout sur la cou'1me des Celtes de jeter une pierre sur les tom– beaux près desquels ils passaient, tout comme nous marquons d'une croix le lieu où expira et est enterré un chrétien, l'auteur, dis-j e, conclut, en disant que ce modeste monument paraît être sinon une tombe celtique, au moins un tombeau éri gé à la manière des Celtes.
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