BASA
- 213 - d'après laquelle cette paroisse aurait autrefois fait partie du diocèse d'hrée. Il est évident qu'en ces temps reculés les communications entre les vallées de Locana et de Campiglia et celle de Cogne étaient beaucoup plus faciles qu'elles ne le sont aujourd'hui: les glaciers n'avaient pas encore envahi ces hauteurs alpestres. La paroisse de Cogne étant passée sous la houlelle pastorale de l'évêque d'Aoste, rien de plus naturel et de plus légitime que celui-ci songeàt à ac– qu érir les propriétés que l'évêque d'lvrée avait de temps immémorial dans cette paroisse (1). Valbert avait sollicité et obtenu du comte de Savoie l'autorisation d'élever un château en ce lieu, sans doute avec l'in– tention de fortifier la position de l' évêque dans celte vallée. Il fit acte de sagesse, en achetant de nou– velles propriétés. Il créait ainsi le riche comté de Cogne, qui devi nt l'apanage le plus opulent de ses successeurs. Déjà, à celle époque, la noble maison de Valleise comptait parmi les plus puissantes familles de !a Vallée. Nous la voyons, cette année, paraître snr la scène. Le jeune empereur Frédéric II se trouvait, en 1211, à Milan. Les chevaliers Jacques et Arducion, consei– gneurs de Valleise, s'empressèrent de lui faire hom– mage de leurs terres. lis reconnurent tenir de Sa Majesté impériale les fiefs qu'ils possédaient dans la Valleise, à Issime, à Gressoney, à Carema, à Settimo- (1) Onzième bulletin de la Société académique d'Aoste.
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