BASA

- 2 '16 - Valbert consolida et agrandit son pouvoir temporel. C'est un fait . acquis de l'histoire. Les documents que nous avons cités le démontrent clairement. Mais em– piéta-t-il sur les droits du comte de Savoie? C'est ce qu'ose affirmer L. Cibrario, en disant qu'en 1186 plusieurs évêques, entre autres l'archevêque de Ta– rentaise et l'évêque d'Aoste, étendirent leurs domaines, au détriment du comte Humbert Ill, et .probablement à l'aide des faveurs impériales (1 ). C'est là une ac– cusation gratuite, au moins ponr ce qui concerne notre prélat. li est vrai qu'en 1186 Aimon, arche– vêque de Tarentaise, obtint de l'empereur Frédéric Barberousse l'investiture du temporel de son église ; mais il ne consle pas que Valbert ait reçu quelque grâce de cet empereur, alors même qu'on croirait qu 'il en ait sollicité. Quant au comte Thomas I, il est certain qu'il ne fit qu'acte de justice, en renonçant aux dépouilles des évêques défnnts, en laissant à l'évêque la troi– sième partie des tailles et du péage, en lui rendant le chàteau de Liverogne, etc. L'évêque d'Aoste était en possession de ces différents droits, lesquels étaient sanctionnés au moins par une ancienne coutume. Notre contradicteur reconnaît lui-même (2) que cer– tains droits fiscaux, revendiqués par Valberl, étaient appuyés sur un long usage. L'évêque d'Aoste en avait (1) Storia della Monarch ia di Savoia, t. r. p. 226. (2) Id. p. 234.

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