BASA
- 22'0 - Il y a aussi un argument concluant, bien que négatif, qui prouve que les franciscains ne se sont pas établis à Aoste dans le cours du treizième siècle. C'est l'absence dan~ les actes publics de ce siècle de tout legs ou aumône fa ite à eux par les ecclé– siastiques ou les pieux fidèles. Tandis que les corpo– rations reli gieuses, les églises et les maisons hospita– lières, toutes désignées pir leur nom, ont la plus large part à la charité valdôtaine dans le treizième comme dans le douzième siècle, nulle part on ne voit figurer les reli gieux franciscains au nombre des dona– taires, avant l'an 1352 . Par exemple, Agnès d'Arvier, le 9 juin 1307, fit une foule de legs religieux; elle contemple dans ses dispositions les Frères Mineurs d'l vrée, mais elle ne men tionne pas les franciscains d'Aoste; les aurait-elle omis, s'il s eussent exis té? En 137 4, apparaît le nom de ces reli gieux a Aoste, dans u.ne charte du 20 août ; elle nous apprend qu 'Eme– ric Il de Quart, évêque d'Aoste, acheta de la dame Béa-trix, veuve du seigneur Aymonet de Verrès, une maison située près des biens appartenant au couvent des franciscains, res fratrum minorum aug1Jste. Ainsi l'évêque Valbert n'eut pas le bonheur de voi1· fleurir sur le sol valdôtain le rnmeau béni de saint François d'Assise. L'épanouissement de !'Ordre séraphique chez nous fut réservé à l'épi:icopat de Nicolas Ill Bersatori. un sûr garant de sa véracité sur ce point historique. Outre la publication des Suppléments aux Annales des Frëres Mineurs, notre docte compatriote a composé une Histoire des Missions, . qui est devenue introuvable.
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