BASA

- 234 bi ( 1), à Huo et à Quintinai dans la vallée de Monte alto. Pour tous ces biens, les seigneurs de la Porte– Saint-Ours devaient rendre hommage à l'évêque de Sion, sauf la fidélité due au comte d'Outre-Monts. lis lui devaient encore, entre autres choses, quatre livres de plaît et l'hospitalité receptum, quand l'évêque se rendait à Rome. Outre les ecclésiastiques que nous avons nommés, assistèrent à cet acte de reconnais– sance les nobles Bermond de Montjovet, Godefroy de la Porte-Saint-Ours, Rodolphe d'Arlie, Vuillencus du Palais et Vuillerme de Valpelline (2). Une question se présente ici naturellement. Com– ment l'Eglise du Vallais a-t-elle étendu ses domaines dans la Vallée d'Aoste ? A notre avis, les possessions que l'Eglise de Sion et l'abbaye de Saint-Maurice avaient en deçà des Alpes, provinrent de la pieuse munificence des premiers comtes de Savoie et mème des anciens rois de Bourgogne. Nous savons, par exemple, que le roi Sigismond donna, en 516, au mo– nastère de Saint-Maurice plusieurs biens situés dans la Vallée d'Aoste. Ces propriétés furent ensuite in- baye de S. Maurice des propriétés à Gressoney. Ils obtinrent même de l'empereur d'Allemagne, par un diplôme de I2II, l'investiture des terres d'Issime et de Gressoney de l'un et de l'autre côté de la rive de l'Hellex (Jacobo Durandi, Alpi Craie et Poenine, p. 65 ); mais il est permis de voir dans cette tenta– tive un fait d'usurpation. C'est probablement pour se défendre contre ces empiétements que ! 'évêque de Sion provoqua un acte de reconnaissance du seigneur de la Porte-St-Ours. (r) Village actuel de Gressoney-St-Jean. (2) Documents relatifs a l'histoire du Vrillais, Gremaud t. I.