BASA
- 237 - possessions inféodées aux seign(\urs de la Porte-Saint– Ours ait été la conséquence immédiate du renouvel– lement des titres de propriété de l'Eglise de Sion; mais tout porle à croire qu'en échange des engage– ments pris par ce vassal, l'évêque lui prêta son con– cours pour allirer et fixer des colons vallaisans dans ces quartiers alpestres. La configuration géologique particulière à ces hautes vallées et qui leur est corn-· mune avec la plupart de celles qui sont formées par les contreforts de la double chaîne des Alpes était telle, avant que la main des hommes en eût élargi l'entrée, qu'il était plus facile d'y pénétrer, en esca– ladant les cimes glaciales du côté du Vallais pour redescendre sur le revers opposé, qu'en remontant du côté du Piémont par les gorges escarpées et impra– ticables qni en fermaient l'entrée inférieure. Les pas· sages du Mont-Cervin et du Monte-Moro étaient en– corn praticables pour les mulets et assez fréquentés au quinzième siècle; d'ailleurs, le système féodal, qui ne respectait ni limites géographiques ni barrières na– tionales, ne reconnaissait d'autres bornes que celles qui avaient élé fixées par le contrat synalagmatique liant le vassal a son seigneur. Mais, indépendamment de ces circonstances, il existait des motifs politiques qui pouvaient faire désirer au prélat que ces quar– tiers fussent occupés par des colons vallaisans à l'ex– clusion de tous au lres. >> Ecoutons aussi de Saussure. Il se rapproche à cet égard de Gingins. Voici ce que dit le célèbre natu-
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