BASA
- ·13 - des chanoines. Selon celle interprétation, la collégiale aurait eu d'abord la mense capitulaire commune avec la cathédrale, de façon que les chanoines de la cathé– drale administraient tou s les biens indivis, et corres– pondaient à leurs frères utérins de la collégiale le tiers de tous ll's revenus. Le chapitre de Saint-Ours, étant entré dans une phase nouvelle d'existence, qui consacrait ses tendances séparatistes, devait acquérir par là le droit naturel à une complète liberté d'action vts-à-vis de l'église-mère. Pour lui assurer l'indépen– dance nécessaire au développement de la vie régulière, l'évêque Herbert, sur l'avis du Sourerain Pontife et de l'archevêque de Tarentaise, saint Pierre 1, s'em– pressa de faire cession à la collégiale de tous les biens et rentes qui lui revenaient de droit. De celle ma– ni ère, il pourvoyait à la subsistance de ses membres comme à la manutention de l'église. Le chapitre cathé– dral acquiesça volontiers à celle division de biens. L'acte de concession d'Herbert nous apprend encore que plusieurs des anciens chanoines de Saint-Ours n'avaient pas embrassé la réfo rme proposée. Aussi le prélat décréta que les canonicats dont ils étaient in– vestis seraient respectés, leur r ie durant, mais qu 'après leur mort ils seraient réduits à l'usage des chanoines réguliers. Non content d'octroyer à la collégiale son éman.. cipation vis-à-vis de l'église-mère, Herbert améliora ses possessions par des libéralités qu'il lui fit. De concert avec les nobles Pierre et Vuille1·me de !'Ar·
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