BASA

- 19 - ce mot ? S'agissait-il seulement pour les chanoines de prendre quelquefois leur repas en commun ? Non, une pensée pieu se avait présidé à l'institution sécu– laire des réfectoires. Les fondateurs ne se contentaient pas d'appeler les chanoines à la mème table en cer– tains jours de l'année, mais ils se recommandaient aussi, en ces circonstances, à leurs prières, et les chargeaient de faire d'abondantes aumônes aux pauvres. Quel spectacle louchant de voir les chanoines, après avoir pris tous ensemble leur réfection spirituelle a l'église, participer, convoqués dans une mème salle, à la réfec– tion corporelle, et distribuer ensuite, en esprit d'humilité et de charité, la desserte copieuse aux pauvres de Jésus– Christ rassemblés dans le cloître (1) ! Les réfectoires étaient une douce réminiscence de la vie commune que menaient jadis les chanoines de la cathédrale, et deve– naient une occasion de réunir leurs prières et leurs cœurs et de secourir leurs compatriotes indi gents. Que les ban– quets profanes sont loin de ces pensées de foi et de charité l L'année 1135 nous fournit aussi un document dont (1) Ce sont les paroles du chanoine _rean Louis Voudan qui rappelle, en 1554, le but de cette institution : « Et est notan– dum quod mentis pie et intentionis precipue maio rum nostro– rum fondatorum refectoriorum fieri solitorum per anni circu– lum in ecclesia nostra catheJrali fuit, ut qui refecti fuerant spirituali refectione per eorumdem assiduitatem continuam in divinis officiis, corporali etiam subventione pascerentur, et post– modum, exibitis Deo altissirno gratiarum actionibus, fragmen ta mens::rum eorumdem dominorum discumbentium pauperibus Christi ia claustra existentium in humili charitate per domÏ!jlOS ministros distribuerentur, prout antiquitus iustitutum fuit, , et

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