BASA
- 22 - sant pouvait rendre à son diocèse. C'est pourquoi, il confia au prieur Arnulphe et à ses chanoines l'admi– nistration de plusieurs églises de son diocèse, celles de Pavone et de Saint-Jean à Quarto (1). Cette double concession porte la date de 1136, et nous dit la haute réputation de vertu dont jouissaient les cha– noines réformés de Saint-Ours, sous la sage direction ùe leur prieur. Ce qu'il y a surtout de remarquable dans ces deux chartes, ce sont les expressions viri utique reiigiosi appliquées à Arnulphe. L'adverbe utique signifie vraiment, certainement, c'est-à-dire que le prieur Arnulphe était un homme vraiment religieux, menant une vie tout à fait religieuse. Cette même qualification se retrouve, à l'adresse de sé\int Pierre l, archevêque de Tarentaise , dans la charte de division des biens de la collégiale mentionnée plus haut. Il fallait donc que le renom de sainteté du prieur Arnulphe fût bien grand, même hors du diocèse, pour qu ïl méritât la même appellation élogieuse que le saint archevêque de Tarentaise. De son côté, le pape Innocent II ne se borna pas à octroyer à la collégiale la bulle de l'établissement de la vie reli gieuse. Voulant consolider l'œuvre de 'restauration si bien acheminée, il fit expédier au nou– veau prieur, qu'il appelle Arnaldns, lequel n'est autre qu'Arnulphe, et aux chanoines réguliers de Saint-Ours, une seconde bulle, en date du 30 novembre 1 1 136. (1) Hist. patr. Mon. Ch. r. 773 et 774.
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