BASA

-- 35 - dance paternelle, toutes les fois qu'ils avaient à mani– fester leurs volontés dans les actes publics. Il paraît qu'à l'élection de chaque pape, Arnulphe, réformateur aussi habile qu e pieux, avait soin de solliciter des lettres apostoliques de sauvegarde en faveur de sa Congréga tion. Cette précaution n'était pas inutile. A cette époque de troubles et de violences, les églises et les maisons religienses avaient à redouter l'ambition et l'avarice de seigneurs puissants et atida– cieux. Mais une bulle pontificale suffisait à arrêter leurs desseins sacrilèges, tant était grand l'ascendant moral du Souverain Pontife sur les masses. Eugène m, cédant aux instances du prieur Arnulphe et de ses confrères, voulut bien prendre sous sa protection le monastère de Saint-Ours et ses religieux, leurs biens présents et futurs. C'est ce qui appert par une bulle de 1U.6, donnée à Su tri ('I) , qui renouvelle les déclarations bienveillantes du Saint-Siège à l'égard de la collégiale à peu près dans les mêmes termes que nous avons vus précédemment. Les fidèles s'intéressaient aussi à la prospérité de la communauté naissante. La 3• férie de novembre de cette année, la collégiale acquit de Martin et de Cassien, son fils, à titre mixte d'aumône et de vente, différents biens allodiaux situés aux environs d'Aoste (2). (t) Hist. pair . Mon. Ch. r. 790. (2) Id. 789.

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