BASA
- 38 - C'était lui qui présidait à tout, qui dirigeait tout. Sa prudence consommée dans la gestion des affaires, son zèle pour la discipline religieuse et le salut des ftmes, les belles qualités de son esprit et de son cœur lui avaient concilié l'estime générale et porté à un haut point la prospérité de la maison , dont il était le chef. On peut dire que jusqu'à lui la Congrégation de Saint-Ours avait été plongée dans l'obscurité et les ténèbres. Sauf quatre on cinq documents qui nous révèlent son existence avant le douzième siècle, au– cun rayon de lumière ne vient éclairer son histoire à travers ces temps nébuleux. Mais avec le priorat d'Arnulphe et l'introduction de la vie régulière à Saint– Ours, les voiles se lèvent, les documents historiques se pressent et nous font connaître les diverses péri– péties de l'existence de la collégiale, les noms et les actes de ses prieurs et de ses. chanoines, aussi bien que les différents événements du diocèse, auxquels elle se trouva mêlée. Le priorat d'Arnulphe est un point l11mineux dans les annales valdôtaines. Le mérite rare d'Arnulphe faisait présager son élé– vation à une plus haute dignité. Après avoir réformé l'insigne collégiale, il devait paraître sur un plus vaste théàtre et sanctifier tout le clergé el tout le peuple valdÛain, en recevant l'onction épiscopale. Quelle année Arnulphe fut-il nommé évêque d'Aoste? C'est ce qu'il n'est pas facil e de préciser, faute de documents positifs. li est certain qu 'il 1~e le fut pas avant 11 4'7. Nous voyons, celte année, le comte de
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