BASA

- 72 - seau, qui avait sa source au torrent de la vallée de Cogne. Notre prélat, appréciant toute l'utilité de ce cours d'eau, stipula un accord avec le chevalier Ai– rnon, seigneur d'Aymavill e, Gros~asa femme· et avec ses fils. Ceux-ci promirent à l'évêq ue el à l'église de Cbarvensod de garder et de maintenir en bon étal ce canal d'irrigation dl·puis les Ruines, jusqu'au lieu appelé la Duyes, lors même qu'il viendrait à être élargi par les habitants d?. Chevros et du quartier de llicaria el que le volume de l'eau devînt plus consi– dérable. li paraît que l'évêque avait droit de se se r– vir de l'eau de ce ruisseau le dimancùe et le lundi de chaque semaine. Une peine pécuniaire de cin– quante sols fut édictée contre c~ux qui courernienl ou détruiraient ce canal ou qui troublerai ent le cours de l'eau. Cet acte fut conclu à Aymaville, en 12 i> 2, la 3' férie après la f ète de Sainte Madeleine, en pré– sence de Gontier d'Aime prieur de Gressan, et des chanoines de la cathédrale Girod du Ru et Philippe. L'archidiacre Jean, le se igneu r Aimon el Jacques, sire de Quart, y apposèrent leurs sceaux ('I). Cet acte nous apprend que les canaux d'irrigation dans notre pays étaient soigneusement entretenus, dès les temps les pins éloignés. On ne reculait devant aucun travail ni aucun sacrifice pou1· amener les eau x de .nos tor– rents écumeux sur les flancs de nos collines ou dans les profondeurs de nos vallét:s, afin d'en fertiliser les terres (1) Arch. dt l'évk hé. Au parchemi n sont encore attachés les >Ceaux de l':irchidia cre J ean eL d.J se igneur Aimon .

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