BASA

-73 - arides el légères. Ces ruisseaux étaient égancés et avaient leurs pauses d'eau comme de nos jours. Nous voyons aussi qu 'à celle époque la maison de Cbal– lant n'était pas encore investie de la seigneurie d'Ay– maville : ce territoire avait ses seigneurs particuliers. Nous avons nommé Gontier d'Aime, prieur de Gres– san. C'es t à lui qu 'on attribue la construction du grandiose clocher de 1in signe collégia le. Nous lisons, en effet, dans !'ancien livre manuscrit des Recom– mandations des bienfaiteurs de celle église, au ;01Jr des âmes : cc Le Rd seign.' Gontier d'Ayma chanoine a fait ériger le grand clocher de cette collègiale, et a fonrlé un réfectoire au jour de !'Ascension . » C'est donc au treizième siècle que remonte là" construction de cette masse imposante qui frappe tons les jours no.s rngards Cl ). Il ne fut pas malaisé, comme Oil pourrait se l'imaginer, à Gontier d'Aime de faire bàti r ce clocher. Ce chanoine était noble, et dans ces temps les nobles étaier.t, en général, riches et puissants. De plus, étant parvenu à un âge avancé, comme le re– marque l& Nécrologe de Saint-Ours (2 ), il a pu réa– liser des économies considérables, et en employer les fruits à ce t ouvrage rnmarq uable. (1) Notes du prieur Gal et l'I11sig11e Collégiale. Le livre des Anniversaires de la collégiale, manuscrit de l'an 1600, attribue aussi au chanoine Gontier d'Aime la construction de ce clo– cher : ~ Fecit campanile. ~ (2) « XII bl. octobris obiit Gunterius de Ayma senex ca– nonicus et sacerdos. • Une charte de 1138 mentionne la do– nation de dix livres que Gontier d' Aime vestiarius fit au cha– pitre de Saint-Ours. !fol. S. Ursi, f. xxxv.