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- 11 - l'évèque exerçait dans la vallée de Cogne « la haute jul'idiclion qu'un roi, qu'un comte ont dans leurs terres >>, el même que les habitants de celle loca– lité n'étaient que les tenanciers de l'évôque. Ce do– cument spécifie le tribut annuel en argent et les pres– tations en denrées, que les ·sujets de Cogne devaient à l'évêque, outre le plaît de 1 OO sols dû à. son avènement au trône épiscopal et à. son prnmier vo– yage à Rome. tes Statuts traitent pareillement des successions, des ventes, de la viabilité et même des chasses à l'ours et au bouquetin. L'évêque se rend<iit souvent en personne à. Cogne pour y rendre la juslice et règler les différends de ses vassaux. Celle audience générale, qui s'appelait Sogne, se tenait au mois d'octobre et durait trnis jours. La peine de mo1·t et la torture il 'apparaissent point dans ce rGglemeut de justice; ce sont des peines pécuniaires qui répriment les actes d'homicide, d'adultère, de vol et autres crimes et délits. En résumé, tout concourait à assurer au comté de Cognn le règne de la j uslice, le bien-être maté– riel et le respect de l'Eglise ; il faisait donc bon y vivre sous la crosse. Avant de lever la séance, Mgr le Président entre– tient l'assemblée sur !'opportunité de dresser ·un dic– tionnaire français-patois ; et, séance tenante, on nomma quatre membres chargés de prépa1·er ce travail, en prenant, comme type du patois de la Vallée, le dia- ' . -~