BASA
près de !a collégiale, les dépositions d'autres person– nes, l'aveu de la dame elle-même, convai,nquirenf l'ar– cbevèque du contraire. Il la laisrn cependap~. libre de suivre son attrait, qui l'attachait à la collégiale. L';u– chevèque Rodolphe porta celte décision, . assisté de l'é– vêque Pierre, du prieur Jean cl de tout le chapitre de Saint-Ours (1). Le mème mois, Pierre, surnommé le Petit-Charle– magne, le front nouvellement cein.t de la couronne de Savoie,,.vint à Aoste, el y séjourna quelque temps. Ce n'était pas un pays inconnu pour lui. Il avait été, dans sa jeunesse, prévôt du chapitre dl' la cathédrale, quoiq uïl ne f ùl pas engagé dans les or– dres sacres. Il devait y retrouver des charmes par– ticuliers ; probablement, de brillantes fêtes accueilli– rent le nouveau comle. Avant tout, Pierre de Savoie cul à cœur de remplir à Aoste les devoirs de sou, verain ; il y exerça la justice, fil des règlements, ~r ganisa l'administration. Dès les premiers jours de son arrivée, il jugea d'une façon singulière une cause qui fui déférée à son tribunal. Jacques, sire de Montjovet, et Lonel de Montjovet, qui ét.ait regardé pub!iqu~ment comme son frère naturel, se faisaient la petit,e guerre. Un jour, en temps de trève, Jacques su,rpril Lonet sur la grande route et le tua . . Il n'y avait poini de témoins de l'assassinat; toutefois, la voix publique désignait Jacques comme l'auteur du crime. (1) Charte des Archives centrales de Turin comrn~iquée par M. le baron E. Bollati de Saint-Pierre.
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