BASA

- ·13S - Voulant se purger de celle grave accusation, le sire de Mantjovet promit, le 11 juillet, de se soumettre au jugement de la Cour du comte. Pierre de Savoie accueillit la demande ; mais comme les preuves lé– gales faisaient défaut, il entendit convaincre l'accusé par un autre genre de preuves, c'est-à-dire, par le duel judiciaire. Le comte s'engagea, par l'intermédi– aire du vicomte Aimon, à prouver, au moyen de son c.hampion Jean de ·cumigeris, que le sire de Montjo– vet avait tué par trahison son frère Lonet. Humbert de la Baume, châtelain de Bard, notifi.:t solennelle– ment à l'accusé, au nom du comte, le jour, l'heure el le lieu du combat singulier. Par un luntli, 23 juillet, Jean de Cumigeris se présenta, armé da toutes pièces, dans le pré du Palais rond (1) , devant le vicomte Aimon , qui présidait le débat el une foule de curieux. On attendit longtemps en vain. Jacques dè Monljovet ne compal'Ut point ; il ne se souciait pas de jouer gros jeu, en exposant iia vie. Aprés le · coucher du soleil, le vicomte déclara que le cham– ·pibn Jean de Cumigeris avait amplement satisfait à son devoir ; le prenant par la main, il le conduisit hors de la lice. Acte de contumace contre Jacques ·d'e Montjovet fut dressé par les soins du vicomte, assisté de plusieurs seigneurs Pierre de Ameisù.1s, Vuillerme So– riox (Sal'Îod), Roi de Loiron, Vuillerme de Bosse che,•alier et mistral d'Aoste (2). Avouons-le, ce lrait (1) Aujourd'hui le clos des Sœurs de S. Joseph. (.:?) Cibrario, Storia della Monarchia di Savoia, v. !. p. 141. et 349·

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