BASA

- 248 - Le prévôt Jean continuait a gouverner le couvent de Verrès. Il avait prêté onze livres a Brunet de Balme. Le 22 octobre, celui-ci engagea entrf\ les mains du prévôt les biens qu'il tenait en fief du couvent à Mesavi el à Orsière. Un document intéresrnnt s'offre a nous, en date du 14 décembre de celle année : c'est le testament de l'archidiacre Aimon Grossi du Chatelar. Lrs im– menses largesses, ~u'il fit aux corps moraux de son pays natal et des pay·s étrangers, nous montrent sa piél~, son opulence et la bonté de son cœur. En pre– mier lieu, il inslilua un réfectoire annùel en faveur du chapitre cathédral d'Aoste, affectant à celle œuvre un fonds de cinquante livres, que lui devait son beau– frère Godefroy de Challant, seigneur de Chatillon. Il légua au prieur de Saint-Ours deux cuillères d'argent ou deux sols slerlings (1 ). Le maître-autel de la ca– thédrale et chacune des chapelles de la cité reçurent deux sols, sauf l'autel de Saint-Jean qui en reçut cinq. Il légua trois setiers de froment à l'hospice du Mont-Joux, et trois setiers de blé anx hôpitaux de Nicolas Richard, de Saint-Remi, de la Cluse, du Ru– meyran, des Colonnes. Les sœurs de Pertuis, la Ma– ladière, l'hospice de Colonne-Joux eurent aussi part à ses bienfaits . L'église de la Salle eut vingt sols, aux fins d'acheter un reliquaire, et la chapelle du (t) Sterllingornrn. Le cours de la monnaie anglaise dans no– tre pays en ce temps s'explique par les relations fréquentes que ies princes de Savoie avaient avec les rois d'Angleterre.