BASA

-- 319 Le 2 8 janvier, le prévôt de la cathédrale, au nom <ln vicomte , convoqua dans la rnlle du réfecloire du chapitre, l'archidiacre, les chanoines, les chevaliers Jacqu es de Quart , Girard de Gi gnod , les sei gneurs .Jacques et Pierre de la Porte vidonmes, et une foule d'autres nobles H non nobl es, afin de dresser un rè– glement provi soira au suj et de l:i vente des grains el des comestibles. Ce règlement avait principalement rn vue le soulagement de la misère du peuple (1), el devait avoir force de loi j usqu 'au jour de la fê te de sai nt Jean-Baptiste. Après la preslation du se rment sur les saints Evan~ les , il fui statu é que le froment ne pourrait se vendre , au -delà de huit sols la mesure , le seigle (2), au-delà de six, et qu e la vianJe ne pourrai t se vendre, à un Lerme donné , même arec argent complanl (3). Il fu t aussi conve– nu que les grains ne se vendrai ent qu 'au march é, c'est-à-di re , à la p!ace de Croix-de -Ville ( i.) ou à ( I ) « In favorem terre et pauperum. » (2) Il faut interpréter ainsi le mot latin « siligo ». (:>) Nec carnis possit ven di ad terminum sive ratione termini, vel etiam denariis presentibus vel in continenti solutis. » Cette ordonnance était portée, croyons-nous, afin d'arrêter les acca– p:i.reurs qui, spéculant sur h misère publique, auraient acheté des . viandes au prix comptant, ou av ec promesse de les payer aussitôt à la livraison, pour les revendre ensuite à un t aux beaucoup plus élevé. (4) Le marché aux grains était donc primitivement à la pla – ce de Croi x-de-Ville. Ce nom n'a pas été donné à ce lieu à l'occasion de l'érection de la croix commémorative de la fuite de Calvin ; ce nom provient de la configuration même de la croix qu 'affe cte cette place à cause des deux rues qui s'y croi– sent. Du reste, déjà avant le xv1e siècle, une croix était érigéè

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