BASA

- 336 - santé publifJue. C'est pourquoi, ému de commiséra– tion pour cette classe de la société si affligée et si nombreuse au moyen àge, il adr.essa, le 1"/ avril 1284, une letlre circulaire à tous les curés el vi– caires du diocèse, en les priant de venir au secours de la maison hospitalière de la Maladière. Signalons les principales dispositions de ce document remar– quable. L'évêque Yeul d'abord que les curés et les vicaires exhortent leurs paroièsiens à favoriser de leurs largesses la léproserie. Il établit que, dans tous les moulins, il y aurait un sac où les personnes, appor~ tant du blé à moudre, déposrraienl la quantité de fa– rine que leur charité pour les lépreux leur inspire– rait. U recommande ensuite de se souvenir, dans les testaments, des pauvres de la Maladière. Afin d'ex– citer plus efficacement ses diocésains à accomplir cette œuvre méritoire, le bon pasteur accorde une indul– gence de quarante jours aux fidèles, qui voudraient bien y concourir en quelque manière. Ce pas~age de la circu!aire merite d'être cité. « Nous, est-il dil, par la misé1·icorde de Dieu tout « puissant, el plein de confiance dans les mérites de « la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu , et cc des bienheureux confesseurs Grat et Joconde nos cc patrons, accordons à tons ceux qui, étant vrai· cc menl pénilel)ts et s'étant confessés, feraient des au– << mônes à la MaladièrP, · et à vous aussi qui pro– " curerez ces bienfaits, une indulgence de quarante c< jours de la pénitence imposée, la remise des pé-

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