BASA

-8- remarquom-nous pas dans notre diocèse une vacance de six ans après la mort de Mgr Vercellin, une vacance de dix ans après la mort de Mgr Grillet, une autre de huit ans aprè~ la mort de Mgr Jourdain ? Il ne séraît donc pas étrnnge qu 'au décès du Il. Boniface de Valpergue, l'Eglise d'Aoste soit restée dans la vi– duilè pendant trois ans. Ce n'est pas sans fondement qlle nous formons cette conjecture. llne charte du 13 avril ·l '2 U contient un acte d'échange stipulé entre Piel'l'e, p1·ieur de la coll?giale, ét Jean, reclt>u r de l'hôpital de la Maladière, avec l'approbation du sei– gneur R. procureur de l'Eglise d'Aoste (f ). Celte ex– pression de procureur n'insinue-t-elle pas que le dio– cèsé était alors privé de son pasteur, et que le sei– gneur R. - Rodolphe ...._ en étai! comme le Vicaire Capitulaire. L'hôpital de la Maladière était de colla– tion libre de l'évêque (2); à qui, au défaut de l'é– vêque, revenait le droit di' ratifier un acte d'échange concernant cet hôpital ? assurément au procureur de l'Eglise, c 'r.st- à-dire, au Vicaire Capitulaire. Donc le siège d'Aoste étail vacant; Rodolphe en était le pro– cureur, et, par mégarde, des histor;ens ont fait d'un procureur un évêque. 3°. Une lroisi~me preuve fortifie ces données . En avril 1245 ·, le courent de Verrès et le prieuré de Colonne-Joux conclurenl un accord, comme il sera dit plus loin ; n~us voyons intervenir dans celle transac- (1) Kal. S. Utsi, f. cxx. (2) Constitution synodale du B. Emeric I de Quart.

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