BASA

- 387 Un évènement mémorable réjouit cette année la Vallée, et répandit un nouveau lustre sur la maison de Challant. En '1290 , Boniface de Challant fut élevé sur le siège épiscopal de Sion en Vallais. Selon d l~ Tillier (1), il était fil s de Boniface, seigneur de Cly, mais selon d'anciens documents pnhliés par M. l'abbé Gremaud (2),il était frère d'Ebal-le-Grand, vicomte d'Aoste, et fils du vicomte Godefroy. li y a lieu de croire qu'avant d'avoir été inve~ti de ia di gnité épiscopale,il fut curé de Cha– tillon. Nous avons en effet un document de la 5• férie d'aoùt par lequ el Boniface, qualifié d'évèq ue de Sion et de curé de Chatillon, donna en fi ef perpétuel à Anselmet de Vilete, barbier à Chatillon, une ma ison situ ée dans cette bourgade (3). Boniface de Challant étant devenu évêque, ne pou vai t avoir qu 'en com– mf:: nde l'église de Chatillon; s'il !"avait en commende à .cette époque, il est probabl e qu 'il en était curé commendataire déja auparavant. Pomquoi même n'au– rait-il µas exercé dans ce tte paroi sse la charge ac– tu elle d'ù rnes, et n'en aurait· il pas ensuite retcna provisoirement l'admini stration? Cette conjecture est lr~s plausible. L' éyêque de Sion se trou vail encore à Chatillon, le 1 4. aoùt 1290. Nous avons de lui, en ce jour, une lcllre écrite au presbytère de Chatillon cl adressée (1) Chro11ol. histor . de s f amilles nobles, etc. (2) Dornments relatifs d l' H;stoire du Vallais , t. 1:, pp. 458 et 510. Ainsi, trois fil s du vicomte Godefroy auraient été élevés aux honneurs de l'épiscopat: Aimon fut évêque de Verceil, Pierre, archevêque élu de Lyon, et Boniface, évêque de Sion. (3) .Arch . de l'évêché.