BASA

- 48 - Dans le treizième siècle, les ecclésiastiques gradués en théologie n'étaient pas rares dans le diocèse. A celle époque, le chapill'e de la cathédrale en comptait quelques-uns dans son sein. Les docteurs en théolo– gie étaient appelés maîtres. Une charle, en date de la 6• férie de féYrier 1~48, nous apprend que maître Pierre, chanoine de la cathédrale, eut en donation de son neveu Jean, fils d'Aimon Gercus, un vignoble sis aux Côtes au-dessus du Rumeyran (1). La mense épiscopale avait un fief au Chatelar sur la Salle. En mai 1248, l'évêque Pierre donna l'in– vestiture de la tour de ce nom et de la vigne atte– nante au chevalier Vuillerme Grossi, parent du pré– vôt Rodolphe. En retour, !'investi promit, pour lui et ses successeurs, d'aider l'évêque d'Aoste dans la paix comme dans la guerre, et de Je défendre contre !oui;, sauf le comte de SaYoie, son seigneur. Notre prélat poussa plus loin la générosité. Il donna aussi au che-· valier Vuillerme, en augmentation de fief, tous les biens que l'éYêché avait au hameau de Morge, et l'autorisa à acquérir, sans ultérieure permission, tous les fiefs mouvant de la mense situés en Valdigne. Rodolphe, que ses mérites éminents avaient appelé au siège archiépiscopal de Tarentaise, approuva cet acte, comme archevêque élu, excité, dit-il, par la considé– ration que l'inféodation faite était avantageuse à l' E– glise d'Aoste (1). (1) L'original porte la date de 1247, selon le style de l'In– carnation, qu'a coutume d'employer le vice-chancelier Turu!llbert. (2) Hist. patr. Mon. Ch. I. 1395. C'est Rodolphe, aidé de

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