BASA

- 62 voya dans le Bas-Vallais et le Duché d'Aoste un sei– gneur allemand appelé Eberard de Nidow, chargé de gouverner ces pays comme un fief dcvol u à l'empire. Il paraît que le comte <le Savoie ne fit aucune op– position aux entreprises du pouvoir impérial. Il dévora l'affront en silence tenant toujours pour Frédéric II. Mais nn incident provoqua bientôt les hostilités. En 1250, des ambassadeurs d'Amédée IV longeaient la Vallée d'Ao.ste; anivés à Montjovet, les gentils– hommes savoyards furent arrêtés par les gens du gou– verneur allemand, et conduits vers lui, sous lïncul– palion d'avoir rompu le péage. Le gouverneUl' les traita avec dureté et avec hauteur. Ils eurent beau luire– présenter qu'ils étaient les envoyés d'un prince, qu'ils n'étaient tenus à aucun péage, et qu'ils avaient droit à la liberté comme tout irnjet de l'empire. Le gou– verneur ne les relâcha pas ; après- quelques propos outrageants, il les fit tous jeter dans une étroite pri– son. Au bout de peu de temps, le cbcf de l'ambas– sade, Guillaume de Rogemont, mournt en mite des mauvais traitements qu'il avait essuyés. Les autres furent soumis à de fortes rançons. Le comté Amédée et son frère Pierre de Savoie, de retour d'Angleterre en mai 1250, irrités de l'of– fense qui leur avait été faite à Aoste dans la per– sonne de leurs envoyés, jurèrent de s'en venge'r les armes à la main. Ils ramassèrent toutes les fo1·ces disponibles qu 'ils avaient en Savoie, et partagèrent leur armée en deux corp~. L'un, sous les ordres du comte,

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