BASA
- 64 - poiler celte forte position; il fut toujours repou ssé (1 ). Cependant la nouvelle se répandit dans le pa ys que le gouverneu r allemand avait été tué, que son année avait été mise en pleine ·déroute , et que l'empereur Frédéric II lui-même venait de mourir, le 13 décem– bre. Ces évènements étaient de nature à. faire réflé– chir les rnldôtains. Ils avaient déjà. beaucoup souffert des manières dures et hautaines d'Eb ~ rard de Nidow; le gouverneur, . qui lui aurait succédé, pouvait être aussi maurnis. lis connaissaient, d'ailleurs, le cardc– lèrc huma in d'Amédée IV ; ils en avaient ex rérimentu le gouvernement sage el paternel. Cest pourriuoi, la noblesse valdôtaine résolut ùn rentrer dans l'obéis– sance du comte de Savoie. Des pourparlers entre les parties eurent lieu. li fut arrêté cc que le dit conte serait leur seigneur et eul'.( seraient ses subgetz, en (1) Cette collision entre Amédée IV et ses anciens snjets n'a rien de surprenant. Etant donné que, depuis les premiers mois de 12 f9, le pays d'Aoste avec le Bas-Vallais avait é:é soustrait à la Couronne de Savoie par Guillaume, roi de s Romains, et placé sous l'autorité administrative d'un seigneur allemand, les valdôtains pouvaient-ils accueillir, sans coup férir, leur ancien prin ce ? n'auraient-i ls pas violé la fidélité promise au nouveau souverain dans la personne de son envoyé. Celui-ci étant parti pour le Vallais, afin de s'opposer à l'invasion du prince Pierre, les valdôtains ne se seraient-ils pas exposé> à toutes les colères du gouverneur victorieux, s'ils s'étaient de nouveau soumis volontairement au comte de Savoie? Ils jugèrent donc à pro– pos d'arrêter les progrès d'Amédé~ IV, en se portant, les ar– mes à la main, au passage de Pierre-Taillée. Il était, en effet, facile à une poignée d'hommes cantonnés dans cet étroit défilé d'y tenir en échec une armée entii.:re.
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