BASA

io5 - le ùoute le maréchal Mêlas sur le point définitif par lequel l'armée de Dijon percerait la chaîne des Alpes, dans le cas même ou le maréchal parvien– drait à être éclafré sur le véritable but de toutes ces démonstrations. Le Premier Consul s'était enfin décidé, d'après les rapports du général du Génie Marescot, à faire suivre à l'armée de réserve la route du Grand– Saint-Bernard pour arriver en Piémont par la Vallée d'Aoste (1) où il r.'y avait, à cette époque, que mille cinq cents hommes du régiment autri– chien Kinski et quatre compagnies de Croates; la garnison de Bard consistait en cent hommes, du même régiment, et cinquante invalides piémontais, commandés par le capitaine Bernkopf qui apparte– nait aussi au dit régiment. Le général Buonaparte connaissait assez les obstacles que lui présenterait le fort de Bard, mais ils ne lui parurent pas assez formidables pour l'arrêter dans ses résolutions. Le mouvement de l'armée de réserve ayant été ordonné, les premières colonnes, sous les ordres du général Lannes, partirent de Martigny et arrivè– rent au couvent du Saint-Bernard le 14 mai (2); les autres suivaient de près; aucune entrave ne s'opposa b. la traversée de la montagne, si ce n'est la difficulté matérielle des localités qu'il fallut sur– -monter avec des peines infinies, surtout dans une saison peu propre au passage des hautes Alpes; les circonstances de ce passage mémorable sont assez connues pour que l'on ne s'y arrête pas. Le lendemain, 15 mai (3), la division Watrin, (1) Jomini - Dumas - Allix. (2) Carte de Dupont. (3) Carte par Dupont. ...

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