BASA

- 114 - sa largeur moyenne est de soixante mètres, mais à mesure que cette plaine s'approche du fort, elle s'é– largit tellement qu'à ses pieds aux environs d'Hône, elle acquiert une étendue assez considérable; ce terrain, étant dl3 beaucoup inférieur de niveau au fort, ne saurait convenir à l'ennemi pour s'y éta– blir ; car il ne pourrait y placer que des mortiers et éprouverait beaucoup de fatigue pour se couvrir des feux dominants de la position, desquels il se– rait écrasé; derrière le village d'Hône, sur les bords de la plaine, s'élève le monticule Pian-priot, dont le sommet est au même niveau que la position culminante du rocher de Bard; mais sa distance à la partie susdite, la seule contre laquelle le monti– cule pourrait avoir quelque effet, étant de mille deux cents mètres, on n'en aurait pas à craindre pour les brèches l'action d'artillerie que l'ennemi s'efforcerait d'y faire monter avec de très grandes difficultés. Sur les derrières, le terrain, tant au fond de la vallée que sur les pentes des montagnes, n'of– fre aucun emplacement duquel on puisse nuire aux ouvrages de la place. Hors les endroits indiqués jusqu'ici, on ne rencontre dans les environs de Bard aucun point favorable pour des batteries; les petits espaces que l'on remarque sur les bords de la route, en avant de Bard sont très rétrécis et se trouvent, par rapport aux feux de la place, dans la même circonstance malheureuse que le terrain sur la droite de la Doire; d'ailleurs, les ouvrages construits sur le rocher étant entourés d'escarpe– ments très élevés et inaccessibles, bordés par le cours de la rivière qui les entoure dans les deux tiers de leur périmètre, l'ennemi ne pourrait pas arriver jusqu'à eux pour monter à l'assaut, en sup-

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