BASA

Î84 de la vallée, sans compter ceux qu'il aurait ren– contrés sur les hauteurs environnantes, par les– quelles on évite le fort; elles avaient été hérissées de fortifications dans les guerres précédentes, réta– blies judicieusement, augmentées même en 1792 par les soins éclairés de S. A. R. le Duc du Montferrat. Mais le maréchal Mêlas était loin de soupçonner la présence de l'armée de réserve en val d'Aoste, telle– ment que, au lieu de fournir aux ouvrages de la position de Bard les moyens indispensables pour la défense, il avait ordonné, quelque temps avant le siège, d'extraire du fort et même de la place d'Ivrée de l'artillerie et des approvisionnements qu'il tlt diri– ger sur Turin (1). Les cent cinquante hommes du capitaine Bernkopf durent donc _suffire eux seuls à la garde du fort et de la ville; car les troupes Autrichiennes, repoussées à Châtillon par Lannes, ne s'arrêtèrent qu'à Ivrée. Cette petite garnison, dans l'impossibilité de fournir des détachements aux passages sur les flancs de la place, restés par là à découvert, se vit forcé de borner la défense extérieure au corps de garde le Curletto, près du palais des comtes de Bard, ayant même fait éva– cuer les postes les plus avancés, à l'approche des troupes de l'avant-garde française (2). Le capitaine Bernkopf suppléa à l'exiguité de ces moyens, par une fermeté, une vigilance et un courage à toute épreuve, déjouant avec une poignéa de braves, les efforts multipliés d'une armée aguerrie, conduite par des chefs habiles et commandée par le pre– mier guerrier de l'époque; car il est notoire que (1) Témoignages verbaut.... (2) Témoignages 'verbaux.

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