BASA

137 - la route un encombrement très dangereux et au– rait exposé la colonn<i d'artillerie à une destruc– tion complète. Ces considérations n'échappèrent pas au général Marmont, commandant de l'artillerie; il éluda les dangers en faisant envelupper avec de la paille les ferrailles des affûts et des caissons (1); par son ordre, le pavé de la rue fut couvert de fumier, afin de diminuer le bruit; ces dispositions prises, cinquante soldats attelés à chaque pièce, au lieu de chevaux, les traînaient à la prolonge dans le plus grand silence et dans les instants qu'une profonde obscurité semblait rendre cette opération plus favorable (2); elle s'exécuta ainsi pendant plu– sieurs nuits, non toutefois sans de très grandes pertes, car il partait à 1:haque instant de l'intérieur du fort, notamment de l'enceinte la plus proche de la ville, une grêle de balles, de grenades, de pots-à-feu et d'obus sur la rue, qui rendirent le passage très meurtrier à l' ennemi; plus d'un cais– son éclata et plusieurs de ces soldats furent tués ou estropiés. Quarante pièces avec leurs ·caissons purent néanmoins rejoindre, à quelques jours de distance, les troupes du général Lannes avec les– quelles il put s'emparer d'Ivrée. Tandis que le général Marmont avait trouvé le moyen de faire passer les canons sur la grande route, le général Marescot, commandant l'arme du génie, s'était occupé de chercher dans les environs une trouée pour les chevaux que l'on ne pouvait dérober aux coups de la place, si on leur faisait suivre la chaussée; ce général s'occupait en même (1) Allix - Dumas. 12) Jomini.

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