BASA

- i2- Sur ces entrefaites, les Etats sont convoqués d'urgence à Aoste et, le 3 janvier 1555, a lieu une 1.·éunion à jamais mémorable par les discours qui s'y prononcèrent et par les mesures énergiques qui y furent adoptées. )fais ce qui valut mieux encore, ce furent les instructions parvenues de la Cour de France aux Vallaisans. De crainte de se brouiller avec cette puissance, qui voyait leur entreprise de mauvais œil, ceux-ci renoncèrent tout court à leurs projets belliqueux. Ils ne furent pas pour autant mieux disposés envers le duc de Savoie et ses sujets. Ainsi en 1559, un commissaire du Vallais osa se présenter â l'hos– pice du Grand-St-Bernard pour y arracher les armes de la Maison de Savoie. Une lottre du maréchal de Challant, lieutenant du vainqueur de Saint-Quentin, lui fit bientôt reprendre la route par laquelle il était arrivé. Cette même année, la disette s'étant fait sentir parmi les habitants de la Vallée d'Aoste, non seulement les Vallaisans refusèrent de leur vendre des denrées alimentaires, mais ils fermèrent même le passage à des marchands valdôtains qui se rendaient dans le Canton de Vaud pour y ache– ter du blé; ce qui donna lieu à de vives récrimi– nations dans l'assemblée des Etats ; ceux-ci protes– tèrent énergiquement auprès des Vallaisar,s par .c une bonne lettre » qui leur fut adressée en mars 1560. II. - M. le professeur Frutaz, poursuivant la lec– ture de son étude sur la vallée du Grand-Saint– Bernard, entretient l'assemblée des nobles de la Crête, seigneurs de Doues. Anoblie au commencement du XIII• siècle, cette famille était, depuis plusieurs générations, quelque

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