BASA
- 142 - mier Consul; il partit d'Aoste pour reconnaître lui– même ce terrible écueil; arrivé à Saint-Vincent le 25, il monta au col de Jou (1), d'où il put obser– ver distinctement le col même de la Ranzola, le plus praticable de tous ceux qui se trouvent sur la droite de Bard; mais il jugea èe détour encore . trop long pour le transport du gros canon et des chariots; il fallut y renoncer. On rapporté (2) que, dans cette circontitance, le Premier Consul faillit être fait prisonnier par un détachement d'Autrichiens qui gardaît le col de Jou; aucun historien ne fait mention de cet évé– nement; il paraît, d'ailleurs, peu probable qu'après la retraite de Chatillon, les Autrichiens n'aient pas fait _concentrer les différents détachements; la pré– sence de celui qu'on prétend être resté au col ùe Jou ne pourrait alors être attribué qu'à un oubli ; car il n'y a pas de doute qu'il aurait été plus a– vantageux de lui faire garnir les hauteurs de Bard plutôt que de le laisser tout seul isolé au col de Jou. Quoiqu'il en soit, les habitants de la vallée d'Aoste, et ceux de Saint-Vincent en particulier, affirment que le Premier Consul étant monté au col de Jou, suivi de quelques officiers, l'officier Au· trichien nommé Leclerc, Brabançon d'origine, qui y commandait un détachement du régiment Kinski, les ayant reconnus comme ennemis, leur ordonr.a de remettre leurs épées, sans soupçonner cependant qn'i\ se trouvait parmi eux le général Buonaparte; le Premier Consul ne perdit pas contenance à cette intimation, et, causant tranquillement avec l'officier (1) Carte par Dupont. \2, Témoignages verbaux.
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